Au cœur du centre historique palpitant de Salvador, cette maison Voyageurs du Monde manie à merveille l’histoire et l’âme de Bahia. Un refuge de calme et de fraîcheur, idéal pour découvrir une ville bouillonnante.
Au cœur du Pelourinho, centre historique restauré et classé par l’UNESCO, les façades des maisons coloniales à deux étages palpitent de couleurs : bleu roi, rouge carmin, ocre jaune. La Villa Bahia s’annonce discrètement derrière des ombrelles sous lesquelles on boit un jus de lima, savourant la douceur de l’agrume et de la vie bahianaise.
Cette maison Voyageurs du Monde se compose en réalité de deux demeures portugaises des XVII et XVIIIe siècle, restaurées à partir de 2005. Réalisés avec la ferme intention de conserver l’architecture existante, les travaux ont permis notamment de mettre à jour dans l’un des deux patios, des bains rituels d’époque. Véritable oasis de fraîcheur dans la chaleur moite de Bahia, cette courette est surplombée d’un mur végétal et dotée d’un petit bassin, privilège rare dans le Pelourinho. Au salon, au bar, le bois tropical travaillé selon des techniques ancestrales – comme l’ensemble des matériaux traditionnels utilisés – diffuse une atmosphère coloniale.
Les objets de décoration, les livres du salon, les anciennes cartes aux murs : tout est subtilement pensé pour plonger le visiteur dans l’univers des découvreurs portugais. Régulièrement, une touche vient rappeler l’influence de l’Afrique sur Bahia, notamment dans les saveurs bios du restaurant. L’odeur du café torréfié sur place monte vers les étages, que l’on rejoint par un large escalier de boisou un petit ascenseur tropicalisé.
L’esprit des lieux
Les 17 suites de la villa sont réparties sur 3 niveaux et donnent sur l’ensemble baroque de Săo Francisco ou sur les patios, les toits et les clochers. Goa, Moçambique, Ormuz, Cabo Verde, Cochin : chacune évoque un ancien comptoir portugais, déclinant dans sa décoration tour à tour l’Afrique, l’Inde, l’Asie. Belle hauteur sous plafond et lit à baldaquin pour les unes, terrasse privative et hamac pour les autres. Robinetterie, vasques et baignoires ont été réalisées par une communauté de ferrailleurs brésiliens. Cette volonté de valoriser le savoir-faire local- insufflée par Bruno Guinard, directeur de la villa- se retrouve dans les couvre-lits tissés par une association de femmes et les uniformes dessinés par des stylistes en herbe pour un personnel à 99% bahianais. Enfin,la Villa Bahia s’attache à modérer ses consommations énergétiques, une vision nouvelle du tourisme au Brésil.
La Villa Bahia élue meilleur hôtel du Brésil en 2012 par Tripadvisor
Bruno Guinard, Directeur de la Villa Bahia:
« Bahia est une terre de sensations »
Le Brésil et vous : une histoire d’amour ?
Plutôt une histoire d´infidélité ! Ma fascination et mes rêves d´enfants, c´est l´Afrique. Après deux années de périple entrela Patagonieet l´Altiplano péruvien, le hasard des chemins m´a mené au Brésil. Tout m´y semblait plus facile, même sans parler la langue, mes débuts dans ce pays ont été fait de sensations et de révélations.
Pourquoi Salvador de Bahia ?
Le candomblé m’y a amené. Cette religion animiste afro-brésilienne m’a permis de vivre un peu l´Afrique de mon imagination. Ce que j´aime ici, c´est la rencontre permanente des cultures, des époques, des gens. Tout cohabite, et tout devient bahianais. L´assimilation n´est pas une démarche, c´est la vie, c´est l´air que l´on respire !
Que faut il faire à Bahia ?
Je dirais… le moins possible ! Bahia est une terre de farniente, de sensations. Alors malgré toute cette histoire, toutes ces églises chargées d’or, tous ces musées à visiter, on préfèrera écouter les bruits de la rue, regarder un match de foot, respirer l’odeur des acarajés, voir passer les gens. C’est coloré, il se dégage toujours quelque chose. On se laisse porter, sans jamais culpabiliser, au contraire c’est très enrichissant !
Malgré tout Salvador regorge de possibilités…
Bien sûr, aller à la plage, visiter un musée, un spectacle, s’inscrire à un cours de capoeira, suivre un groupe de percussions, regarder les gens danser… finalement, ressentir toutes ces choses qui font Bahia : c’est aussi ça voyager.
Ce concept propose un voyage sur mesure de plus en plus pointu : selon vos idées, vos hobbies, votre métier, nous organisons sur place des rencontres personnalisées, des visites et des activités inédites.
Rencontrer un Père des Saints et comprendre le candomblé, apprendre à cuisiner la moqueca avec un grand chef, s’initier avec ses enfants à la capoiera et aux percussions, régater sur un vieux gréement …et tous les autres thèmes que vous imaginerez
Y dormir
A partir de 180 € / personne et par nuit
Idée de séjour
7 jours / 5 nuits,
A partir de 1 950 € / personne
Vols, transferts, logement et petit déjeuner inclus.
A vivre sur place
En janvier : le Lavagem do Bonfim est une grande fête célébrant Oxalà, divinité majeure du candomblé.
En février : le Carnaval bien sûr .
Mais aussi,la Festade Yemanja. Les Bahianais vêtus de blanc descendent sur la plage de Rio Vermelho pour déposer des offrandes à la déesse de la mer.
En juin : à la fête de la Saint Jean la ville se pare de couleurs, de danses et de musique.
Rendez-vous musicaux
Le mardi soir, à partir de 18h, le candomblé s’invite dans les rues du Pelourinho.
L´occasion de suivre différents groupes de percussion et des écoles de samba qui répètent pour le carnaval. A 19h : rendez-vous sur les marches de l’église du Senhor dos Passos pour suivre les rythmes de Geronimo.
Le samedi à 9H, direction l´église de São Bento pour écouter les chants grégoriens,
puis vers 17h, au MAM (Musée d’art moderne) un groupe de jazz ou de bossa se produit en live.
A voir absolument :
Fondation Pierre Verger : fruit de ses deux amours, le Golfe du Bénin et Bahia, cette fondation réunit l’incroyable fond photographique, la bibliothèque et les archives personnelles de ce grand voyageur, spécialiste du candomblé. De captivantes images noir et blanc prisent dès le début des années 30, notamment ici à Bahia où Verger finira ses jours.